L'approche neuro-mouvement® de l'information fonctionnelle
En tant que parent d'un enfant ayant des besoins particuliers, vous avez probablement entendu des conseils sur la « stimulation » du cerveau de votre enfant pour favoriser son développement. Les cartes de pictogrammes, les lumières, les sons, les « exercices » musculaires et même les applications conçues pour « réveiller » le cerveau sont des recommandations courantes. Si ces outils peuvent jouer un rôle dans le développement, il leur manque souvent un ingrédient clé : la pertinence. Le cerveau n'a pas seulement besoin d'être stimulé, il a besoin d'informations fonctionnelle.
Quelle est donc la différence ? Et pourquoi est-ce important ?
Stimulation vs information fonctionnelle
La stimulation est un signal qui active le cerveau, comme une couleur ou un son. Elle excite les sens et met le cerveau en marche. Mais la stimulation seule n'est pas suffisante pour l'apprentissage. Par exemple, un hochet bruyant éveillera le cortex auditif de votre enfant, mais s'il n'est pas associé à quelque chose d'autre (le sourire de la mère ou la nourriture, par exemple), vous pouvez répéter le bruit à l'infini, cela ne mènera pas à l'apprentissage. Pire, il deviendra une expérience négative ou annulée. En effet, les neurones, lorsqu'ils sont exposés au même signal, finissent par cesser de fonctionner.
Les informations fonctionnelles, en revanche, sont des stimulations qui ont un but. Il s'agit d'un apport qui apprend au cerveau de votre enfant quelque chose qu'il peut utiliser, qui l'aide à donner un sens au monde et à s'y connecter. Il fonctionne par association et différenciation. "Les neurones qui communiquent en même temps, se connectent entre eux".
Le cerveau se nourrit d'informations qu'il peut organiser, comprendre et appliquer. Les informations fonctionnelles ne servent pas seulement à occuper le cerveau, mais aussi à l'aider à se développer et à établir des connexions qui comptent dans la vie quotidienne.
Pourquoi la stimulation seule ne suffit pas
Lorsqu'un enfant est stimulé de manière aléatoire ou sans lien, c'est comme s'il essayait de construire un puzzle avec des pièces qui ne s'emboîtent pas les unes dans les autres. Cela peut conduire à:
La surstimulation : Un trop grand nombre de stimuli sensoriels peut submerger votre enfant, entraînant une frustration ou un repli sur soi..
Occasions manquées : En l'absence de contexte ou d'objectif, le cerveau peut avoir du mal à retenir ou à utiliser l'information de manière significative.
Imaginez que vous remplissiez un sac à dos d'objets hétéroclites. Il peut sembler lourd, mais quelle est son utilité ? Il en va de même pour le cerveau : ce qui compte, ce n'est pas la quantité d'objets que nous ajoutons, mais l'utilité et la pertinence de ces objets.
Comment les informations fonctionnelles soutiennent le développement, en particulier pour les enfants neurodivergents
Les informations fonctionnelles répondent aux besoins de votre enfant là où il est rendu. La recherche montre que le cerveau s'adapte mieux - ce que les scientifiques appellent la neuroplasticité - lorsqu'il reçoit des informations qui sont:
Signifiantes : En rapport avec les expériences et les désirs de l'enfant.
Intentionelles : Lié à des intentions, objectifs ou à des compétences spécifiques.
Engageantes : Captent l'intérêt et l'attention de l'enfant.
Lorsque votre enfant reçoit des informations fonctionnelles, son cerveau ne se contente pas de les traiter, mais commence à construire des voies plus fortes et plus efficaces pour utiliser ces informations à l'avenir. Cela vaut pour tout apport sensoriel, qu'il s'agisse de signaux monosensoriels (c'est-à-dire auditifs) ou de signaux multisensoriels (mouvement). Pour qu'un enfant apprenne une action, le mouvement doit être significatif, pertinent et fonctionnel pour lui.
Conseils pratiques pour les parents d'enfants à besoins spécifiques
Voici comment vous pouvez passer de la « stimulation » à l'« information fonctionnelle » dans vos interactions quotidiennes:
Privilégiez la qualité plutôt que la quantité. Au lieu d'essayer de fournir autant de stimulation que possible, réfléchissez à ce qui est important pour votre enfant. Qu'est-ce qui attire son attention ? Quelles sont les compétences sur lesquelles il travaille ?
Suivez ses centres d'intérêt. Si votre enfant aime les jeux d'eau, profitez-en pour lui offrir des expériences sensorielles et de mouvement plus riches et plus variées. Pas de limites ! Lorsque l'activité est amusante et agréable, l'apprentissage se fait naturellement.
Ralentissez et simplifiez. Le cerveau a besoin de temps pour traiter les informations. En ralentissant les activités et en les divisant en petites étapes, vous aidez votre enfant à absorber et à utiliser les informations.
Tirez parti des moments de la vie quotidienne. Les routines quotidiennes regorgent d'opportunités d'apprentissage fonctionnel. Même une chaussette peut représenter tout un univers d'apprentissage pour un enfant !
Recherchez des programmes qui donnent la priorité à l'apprentissage fonctionnel. Les approches telles que le Neuromouvement® visent à aider le cerveau de votre enfant à identifier, discerner, intégrer et utiliser des informations pertinentes et utiles pour soutenir sa croissance.
Vous êtes le meilleur enseignant de votre enfant
En tant que parent, vous n'avez pas besoin d'outils sophistiqués ou de stimulations infinies pour aider votre enfant. Ce dont votre enfant a le plus besoin, c'est de vous : quelqu'un qui comprend ses besoins uniques, qui suit ses intérêts et qui lui fournit des informations qui ont un sens dans son monde. Chaque fois que vous l'aidez à explorer, à découvrir et à se connecter, vous donnez à son cerveau les informations fonctionnelles dont il a besoin.
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